Label : Booster/Wtpl 2012
Digital release date : 23/12/2012
Digital distribution: Believe for Booster-wtpl-music
Physical release date : 2012
Genre : art rock - ambient - contemporary classical - alternative - soundtrack - experimental - electro acoustic...
Number of tracks : 12 | Duration : 64:00
Musicians : Isabelle Farmini (soprano vocals on tracks 2 / 8 / 11 / 12)
Ivory Parker & Thomas Rieder (beatboxing on track 11)
Beda Percht: lyrics on tracks 2 / 11
Tomaž Simatović: voice of millions on track 3.
Thierry Zaboitzeff (bass guitar, guitars, keyboards, cello, samplers, percussion programming and other virtual instruments)
Thanks to d-zAkord & Erik Baron on track 7
Guitars: Dominique Badia, Paul Gonet, Francis Rateau, Bruno Remazeilles, Sébastien Verlhac,
Basses: Erik Baron, Alain Guyon.
On track 6, an extract from "I have Dream" by Martin Luther King.
Composition: Thierry Zaboitzeff
Artwork: The Anonymus Designers © photo by Editta Braun (booklet) Valentin Zaboitzeff (cover)
Here an extract from the SIXTEENTH album "Mariée à la Nuit" (track 7) performed by d-zAkord & Erik Baron
Guitars: Dominique Badia, Paul Gonet, Francis Rateau, Bruno Remazeilles, Sébastien Verlhac,
Basses: Erik Baron, Alain Guyon.
And Thierry Zaboitzeff
Sixteenth - Thierry Zaboitzeff
16 (Sixteenth) is a highly adventurous album that incorporates both rock and Zeuhl music influences. Musically it’s amazingly sequenced as the tracks flow together offering a fascinatingly diverse listening experience. The album demonstrates the wide range of Thierry’s compositional skills. Isabelle Farmini’s soprano voice is integrated into four compositions beautifully; he also makes use of an excerpt from Martin Luther King’s I Have a Dream speech in “Free At Last” creating a powerful piece of musical sociology. The music at times is beautiful, strange, powerfully rhythmic and experimental, resembling a musical kaleidoscope of notes and sounds arranged into an incredibly adventurous organic composition.
EUROCK (USA)
Archie Patterson.
Sixteenth - Thierry Zaboitzeff
Thierry Zaboïtzeff fait partie de ces laborantins qui ne se contentent pas de ce qui se fait ou de ce qui existe, et veulent créer un univers musical distinctif. Pendant un quart de siècle, Gérard Hourbette et lui ont tenté dans Art Zoyd de repousser les frontières de leur art en puisant dans le jazz, le rock progressif, les musiques électroniques et contemporaines pour créer des œuvres innovantes, multimédia, sans limites. Volant de ses propres ailes depuis 1997, Zaboïtzeff offre avec Sixteenth sa déjà seizième œuvre en solitaire.
Il n’est guère possible d’apposer un genre défini à la douzaine de titres de l’album, tant ils sont animés chacun d’une vie et d’une pulsation propres. Instrumentaux ou chantés par la soprano Isabelle Farmini, ils naviguent à l’occasion au voisinage de Magma, voire de Klaus Schultze mais c’est à l’univers de leur auteur qu’ils appartiennent le plus souvent. Jamais tout à fait électronique, jamais vraiment acoustique, la musique du multi-instrumentiste penche pourtant plus volontiers vers l’utilisation des machines, et plus particulièrement sur la seconde moitié du disque. De compositions linéaires ou plutôt directes (« Slippery Nights », « Makes Me Sleep », « Deil zom an delay ») en plages plus complexes, ou dédiées davantage aux atmosphères (« Kordz et les anges gardiens », « Mariée à la nuit », reprise electro-symphonique d’un titre d’Art Zoyd ou encore « Free At Last », qui met en scène Martin Luther King et son fameux discours), on trouve largement son bonheur, qu’on ait des affinités avec la musique électronique ou le RIO.
Quoi qu’il en soit, Zaboïtzeff évite toujours l’écueil des sonorités discutables et ne remplace pour ainsi dire jamais un instrument par son imitation synthétique, hormis dans les moments orchestraux. Cela fait de Sixteenth une œuvre moderne qui s’inscrit dans la durée. Plus accessible que son Planet Luvos qui ne peut se passer du support visuel et théâtral pour lequel il a été créé, ce disque n’en est pas moins ambitieux, et démontre que son auteur ne se repose pas sur ses nombreux lauriers.
Jean-Philippe Haas
Sixteenth - Thierry Zaboitzeff
"Sixteenth" nennt sich das im Jahre 2012 erschienene Werk von Thierry Zaboitzeff. Demnach gab es in jenem Jahr bereits sechzehn Solowerke des enorm kreativen Franzosen. Bei dem eventuellen Versuch diese Zahl nachzuprüfen erfährt der interessierte Avant-Prog-Hörer auf der Webseite des Künstlers, dass das 1995 veröffentlichte Fotoalbum von Philippe Schlienger "Epreuves d'acier" nach Ansicht von Zaboitzeff als sein Solowerk No.3 zu fungieren hat. Dem Buch liegt die CD mit dem Titeltrack bei, der später auch als eine Art Zoyd-Nummer auf "Häxan" erschien. Bis auf die eine Ausnahme besteht die Zaboitzeff-Diskographie "nur" aus den herkömmlichen CD's.
"Sixteenth" ist ausnahmsweise mal kein Soundtrack-Album von Zaboitzeff und auch kein Konzeptwerk, sondern einfach eine thematisch lose Ansammlung von Studioaufnahmen. Man findet also keine fiktiven Ensembles, die Zaboitzeff angeblich begleiten, sondern einige wenige echte Musikerkolleg/Innen, die ihn bei seinem Vorhaben unterstützen. Darunter fünf Gitarristen, zwei Bassisten (alle sieben aus dem Umfeld von d-zAkørd), eine Sopranistin sowie zwei bis drei seltsame Gäste, die ebenso seltsame Aufgaben wahrnehmen, indem sie "beatboxen", oder "voice of millions" beisteuern. So habe ich ganz nebenbei gelernt, dass Beatboxen nichts anderes bedeutet, als Rhythmen mit dem Mund zu erzeugen.
"Sixteenth" präsentiert ein vergleichsweise breites musikalisches Spektrum des Zaboitzeff-Universums. Darunter findet sich temperamentvoll groovender Avant-Prog mit growlendem Sprechgesang ("Slippery Nights"), anmutige Hymnen mit einer Sopranstimme und starken Zeuhl-Einflüssen ("Makes Me Sleep", "Deil zum en delay"), ein Experiment zwischen Anarchie, Krautrock, Elektronik, Dark Ambient- und Industrial-Elementen ("Schluss mit Kunst"), eine elektronisch eingefärbte Huldigung an den Kampf von Martin Luther King mit Fragmenten seiner Rede ("Free at Last"), gitarrenorientierter Avant-Prog zwischen unter der Oberfläche versteckter ("Ov.expv") und offener ("Mariee...") Anspannung, elektronisch-experimenteller Industrial-Prog mit Soprangesang ("Connectivity"), ein symphonischer Kammerprog-Longtrack ("Kordz..."), finsterer Kammerprog zwischen Melancholie und unterschwelliger Aggression ("Ov.6") und schließlich auf originelle Weise zusammengefügte Elemente von rhythmischer Elektronik, Prog, Hip-Hop und Zeuhl in "Touch". Das abschließende "Dr Zab. am Wolfgang See" könnte als eine durchaus humorvolle Reise an den Wolfgangsee verstanden werden, in der die Sopranistin einige flotte Melodien zum aus den Keyboards und elektronischen Rhythmen bestehenden Ein-Mann-Ensemble des Projektchefs trällert.
Insgesamt halte ich "Sixteenth" für ein sehr unterhaltsames (und abwechslungsreiches) Werk, falls man die Definition der guten Unterhaltung auch auf finster eingefärbte, oder experimentelle Stücke ausdehnen darf. 25.5.2013
BABYBLAUE SEITEN (D)
Siggy Zielinski
Sixteenth - Thierry Zaboitzeff
Plus récemment, Thierry ZABOITZEFF a réalisé 16 (Sixteenth). Pourquoi 16 ? Tout bonnement parce qu'il s'agit de son seizième album. « Déjà ? » ne manqueront pas de s'interroger les retardataires. Faisons les comptes : la première escapade solitaire de Thierry remonte en effet du temps d'ART ZOYD, c'était en 1984, avec Promethée. Il y en a eu une deuxième en 1992 (Dr. Zab & his Robotic Strings Orchestra) puis une troisième en 1995, Épreuves d'acier, finalement intégrée au Häxan d'ART ZOYD, mais c'est évidemment depuis qu'il a quitté ce dernier que ZABOITZEFF a multiplié les productions, toutes aussi variées et originales les unes que les autres. On ne va pas toutes les recenser ici, mais si l'on inclut la compilation Back Up et son rare disque en duo avec Harald FRIEDL (Rauch), sa discographie s'élève bel et bien à seize disques avec celui-ci.
Allez savoir si Dr. ZAB a voulu faire de cet album une commémoration, un repère dans le temps, une étape marquante, mais 16 s'avère être un peu de tout ça à la fois, tant son auteur a mis les petits plats dans les grands.
ZABOITZEFF a mitonné un opus opulent à base d'instruments classiques, rock, électro-acoustique, programmations, samples et voix, selon des recettes déclinées à toutes ses sauces de prédilection, du classique-contemporain solennel à l'électro-technoïde baroque en passant par le rock martial et volontiers zeuhlien, le dark-ambient et la musique de chambre. Dans 16, contemplations béates et cauchemars ambulants, instants de sérénité et séquences de guérilla, images d'un Eden disparu et visions d'un apocalypse imminent, chimères et gargouilles, voix d'anges et voix de goules marchent en rang serré, les uns devant ou derrière les autres, ou côte à côte, ou se fondent et se confondent au gré des transitions ou des ruptures. Outre la propre voix de ZABOITZEFF, naturelle ou viscérale, 16 fait intervenir d'autres voix, réelles ou virtuelles. Plusieurs titres bénéficient ainsi de l'organe vocal séraphique de la soprano Isabelle FARMINI ; une rythmique hoquetante est tracée par deux « beatboxers » sur le primesautier Touch, la voix du performeur Tomaz SIMATOVIC compte les millions sur le débridé Schluss mit Kunst, et ce sont des fragments de discours de Martin LUTHER KING qui ponctuent la cavale paniquée de Free at Last. A ces thèmes survoltés s'opposent d'autres qui distillent des lenteurs mystérieuses, tel le classisant et sentencieux Kordz et les anges gardiens, que l'on croirait écrit pour DEAD CAN DANCE, ou encore le suave et plaintif Deil Zom an Delay, joué lors du spectacle live Cross the Bridge de Thierry il y a deux ou trois ans. Les connaisseurs de longue date retrouveront dans 16 des compositions déjà enregistrées ailleurs. ZABOITZEFF nous gratifie en effet d'une nouvelle version électroïsante et très second degré de son Dr. Zab & his Robotic Strings Orchestra (dont la mélodie prenante est inspirée de la VIIIe Symphonie de CHOSTAKOVITCH), rebaptisée Dr. Zab am Wolfgang See. Et ô surprise, Thierry revisite également son classique Mariée à la nuit, qu'il interprète avec le personnel du collectif d'Erik BARON, d-zAkord. (C'est la seule fois dans l'album où il est accompagné d'un groupe.) Cette version toute en cordes n'a rien à envier à celle d'ART ZOYD, et se permet même de ressembler à un inédit d'un Pro- JeKCt frippien. On aurait du reste souhaité que cette collaboration du ZAB' avec d-zAkord se poursuivre au-delà de cette seule pièce…
N'étant pas directement lié à une création chorégraphique ou filmique, 16 est un album somme qui fait montre d'une inspiration stylistique plurielle que les séides puristes jugeront outrecuidante, tant elle est arborée comme un étendard (non sanglant). L'originalité, la variété des climats et des structures de composition révélées dans les douze compositions de cet album illustrent l'audace créative de Thierry ZABOITZEFF.
TRAVERSES (F)
Stéphane Fougère
Sixteenth - Thierry Zaboitzeff
Hard to believe that “Dr. Zab” now has sixteen releases to his credit, but it’s true. And of all, this is one of the most eclectic, offering a wide palette of ideas and styles, shifting gears from one track to the next, so much so that it’s often a difficult one to summarize, but it’s nonetheless listenable while being highly explorative and original. For the most part, Zaboitzeff plays all the instruments here (bass, guitars, cello, samplers) as well as some vocals – although the primary focus is on instrumental work. Isabelle Farmini provides beautiful soprano voice parts to four of the cuts, two of which feature lyrics, and Erik Baron’s d-zAkord (a group of five guitarists and two bassists) is featured on one other track. Some of the material here could fit in well with some of his soundtrack material, while other pieces are very rhythmic and aggressive, offering a strong and potent mix of jazz, ambient, ethnic, weird mutant rock, and even touches of zeuhl. Opener “Slippery Nights” is a case in point, offering a curious strangeness that is instantly compelling. “Ov.6” represents a slower building melody working within some haunting dreamlike atmospherics. “Free at Last” pits intense bass and electronic grooves over the famous speech by Dr. Martin Luther King, gradually adding some clever melodic twists and rhythms. After a chaotic start, “Schluss mit Kunst” finds a curious electronic oriented groove fed by samples and some intense guitar buildup. “Touch” combines a variety of electronics (textures and samples), female voice and guest beat-boxing into some very innovative results, perhaps one of the disc’s most interesting cuts. While this disc tends to shift around in some strange unexpected directions, it nonetheless makes for a very interesting listen beginning to end.
EXPOSE (USA)
Peter Thelen
Sixteenth - Thierry Zaboitzeff
"A tout instant, j’apprends" aimait à dire Marguerite Duras. Quand "on" m’a envoyé les deux derniers avatars de Thierry Zaboitzeff, "Sixteenth" et "Planet Luvos", j’ai failli tout envoyer bouler à la première - distraite - écoute. "Ce n'est pas pour moi", ai-je pensé immédiatement. Et puis j’ai réessayé en pensant que j’étais le roi des cons. Je ne savais pas encore - je me suis renseigné depuis - que Zaboitzeff était l’un des fondateurs du Art Zoyd de jadis. Qu’il était devenu depuis un grand multi instrumentiste d’une musique avant gardiste qui mélange joyeusement l’electro, l’electro acoustique, le classique, le jazz. Une fusion post moderne dont on a un sacré aperçu avec "Sixteenth", projet ambitieux pour lequel le natif de Maubeuge s’est adjoint avant tout la soprano Isabelle Farmini.
Drôle de découverte ! D’abord il n’est pas si difficile d’entrer dans l’univers du "Docteur Zab". (Pour l’autre CD, "Planet Luvos", c’est beaucoup plus ardu car comme il s’agit de la BO d’une pièce de Danse-Théâtre-Physique, il n'est pas évident de se passer du visuel même si l’on sent (entend) bien que les océans y sont omniprésents, fin de la parenthèse "Planet Luvos"). "Slippery Nights" ouvre donc "Sixteenth". A la recherche éperdue de références, Magma vient à l’esprit, Jean-Luc Ponty aussi - période, jazz rock, pour les cordes mais aussi et surtout l’espèce de rythmique sous jacente. Cette notion de beat, étrange et entraînant, gavée de loops et de programmations, on la retrouve aussi sur "Free at Last", sur fond de discours universel de Martin Luther King.
C’est passionnant, comme le serait la rencontre de John Barry et du Pat Metheny le plus déjanté ; sur "Mariée à la Nuit", "Connectivity" (terrible, avec la merveilleuse voix de Isabelle Framini) ou le final de "Touch" aussi, sans oublier l’épatant, syncopé et celtique "Dr Zab Am Wolfgang See". Entre ces échappées qui vous font taper du pied se terrent parfois de petites merveilles comme "Deil Zom An De Lay" presque prog tout comme l’ "Ov.6" et sa guitare Hackettienne. Bon, il existe bien quelques passages plus drus, dont "Schluss Mit Kunst" mais notre impression finale est que pour peu qu’on y tende une oreille attentive, l’univers de Zaboitzeff n‘est pas le "désert aride pour intellos en mal de sensations" (DAPIEMDS) qu’on avait cru d’abord percevoir. C’est bon, de se tromper. Puis de découvrir.
KOID9 (F)
Jean-Marie Lanoë
Sixteenth - Thierry Zaboitzeff
En 2012 donc, Thierry Zaboitzeff avait produit toujours tout seul mais cette fois avec quelques intervenants selon les morceaux cet album un peu plus compact quant à la construction et la réalisation. Plus gutural aussi, dans une ambiance légèrement plus noire que celle d’Art Zoyd. Illuminée cependant par des arpèges et des glissandos quelque peu folk / progressif, avec une voix féminine sur quatre titres dont le très langoureux "Makes me Sleep". Après l’orage autour du manoir hanté, la volupté et l’innocence. Un très beau contraste vite brisé par un ouragan de sons inquiétants, un thème électronique à vitesse variable, des cassures et brisures, des OVNIs traversants, on imagine la présence de dinosaures et autres bêtes sympatiques, puis la musique s’engage sur un chemin qui grimpe, s’intensifie, rythme binaire arrêté net pour mieux repartir… et on se laisse emporter par ce tourbillon musical hypnotique, qui stoppe trop vite pour retrouver cette voix de soprano détenue par Isabelle Farmini, proche du kobaïen de notre cher Magma. Dans le morceau suivant, Zaboitzeff inclut une partie du fameux discours de Martin Luther King concernant son rêve, dans un environnement basé sur les percussions et l’électronique.
Thierry Zaboitzeff a décidé de poursuivre sa carrière tout seul, c’est tout à son honneur. Ses disques sont difficiles à trouver, comme dans la période de ses débuts, pour lui rien ne semble avoir changé. Raison de plus pour le contacter et lui passer commande.
IMPRO JAZZ
Philippe Renaud
Sixteenth - Thierry Zaboitzeff
Thierry Zaboitzeff
16 — Multiple Distortions
Booster/Wtpl - 6452 / 76'11 -FRA ‘12 / 16
Style : RIO, Avant-Prog
Thierry ZABOITZEFF fait parler de lui dans ce numéro ! En plus de la sortie de l'EP qui présente son nouveau groupe, nous avons droit à trois rééditions qui valent la peine d'être écoutées et vues puisque pour l'une de celles-ci, il s'agit d'un DVD... retrouvez moi donc au rayon DVD également}. En 20 ans, le Dr. Zab aura composé 18 albums et l'histoire continue puisqu'au rayon nouveauté je vous parle également de son nouvel ensemble, Aria Primitiva.
Malgré son imagination débordante, Thierry Zaboitzeff ne nous a pas surpris avec le titre de son seizième album sorti en 2012, intitulé courageusement 16 en français et Sixteenth pour les anglophile. Par contre, en ce qui concerne ses compositions, l'imagination est bien au rendez vous. Il n'est pas aisé de trouver la bonne étiquette, simple et unique, pour coller sur ce CD tant les compositions sont variées. Notre Dr. Zab, comme d'hab, navigue à vue entre l'électrique, l'électronique et l'acoustique. Il joue de tous les instruments mais sait également se faire aider par des machines pour créer boucles et percussions, principalement dans la seconde moitié de l'album. Les instrumentaux succèdent aux superbes morceaux chantés par la soprano Isabelle Farmini. Il sait également mettre en scène ou plutôt en musique le fameux discours de Martin Luther King, dans Free At last. La durée des compositions est de cinq minutes en moyenne, pas de grands développements des idées donc, ce qui rend la musique de Zaboitzeff très accessible. Petite exception quant à la durée, les 12 minutes de Kordz et les anges gardiens permettent de mieux développer différentes atmosphères et font de cette composition une des plus intéressantes de l'album. Au niveau des sonorités et timbres, l'éventail est assez large, les différentes compositions évoquent Art Zoyd {notamment une interprétation de Mariée à la Nuit, Magma, Implosion d'Univers Zero, Dead Can Dance, certaines e-Music allemandes robotisantes mais également certaines expériences de Robert Fripp. Grande variété ou manque d'uniformité, la question ne se pose pas vraiment, grâce à une grande fluidité qui fait que les compositions s'enchainent admirablement pour créer un voyage coloré aux multiples atmosphères.
PROGRESISTE (B)
Dominique Genin
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